L’innovation de rupture (celle qui crée de nouveaux marchés et accroît les richesses) fait défaut ; il n’y a pas suffisamment d’innovation parce que les responsables et dirigeants d’entreprise sont trop axés sur les gains à court terme. Ce faisant ils freinent l’économie actuelle.
Tel est le point de vue de Clayton Christensen, chantre de l’innovation de rupture et professeur à Harvard, qui, dans un éditorial du New York Times, explique pourquoi le système d’innovation des États-Unis a déraillé.
En gros, l’économie a longtemps été guidée par trois types d’innovation que toutes les industries connaissent: les innovations transformationnelles, qui transforment des produits compliqués, coûteux et accessibles à peu de gens en produits plus simples et plus abordables disponibles au plus grand nombre ; les innovations de continuité, dans lesquelles des produits vieillissants sont remplacés par de nouveaux modèles ; et les innovations d’efficience, qui réduisent le coût de la production et de la distribution des produits et services existants.
Le problème actuel, selon Clayton Christensen, est qu’au lieu de passer successivement par ces trois phases, les entreprises restent bloquées sur les innovations d’efficience, enchaînant rationalisations, restrictions, réductions et compressions.

Avis d'expert : Professeur à Harvard, Clayton Christensen, considère que les dirigeants d’entreprise sont trop focalisés sur la quête d’économies, et ne consacrent plus suffisamment d’énergie et de ressources aux innovations transformationnelles qui génèrent de nouvelles richesses et opportunités.
 
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